Partis de l’île de Faial hier en milieu d’après-midi pour la seconde étape de l’épreuve, mollement propulsés par un flux de secteur nord-est soufflant entre 4 et 7 nœuds, les 15 duos toujours en course dans la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables se sont finalement extraits sans encombre de l’archipel des Açores. Malgré les dévents, les zones tampons et la présence de quelques grains, les uns et les autres ont en effet rapidement retrouvé de la pression après avoir débordé l’île de Graciosa. Ce dimanche, tous cavalent sous spi à 15 nœuds de moyenne en direction du nord, avec toutefois quelques différences de trajectoires. Des trajectoires qu’il convient d’affiner au mieux avant le passage annoncé d’un front ondulant la nuit prochaine.

« Après une belle escale à Faial, c’est bel et bien reparti côté compétition ! », affirmePierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) qui, après un début de course en douceur dans cette deuxième manche de la Les Sables – Horta – Les Sables, est finalement rapidement sorti de l’archipel portugais, débordant Graciosa, la plus petite et la plus septentrionale du groupe central des Açores, aux environs de 22 heures, hier soir. « Le vent assez faible sur les premières heures de course s’est renforcé dans la nuit pour atteindre une petite vingtaine de nœuds. On voit déjà des options différentes apparaître et des concurrents choisir leur camp. La seule chose dont on est sûr, c’est qu’il faut aller vite ! », détaille le Normand qui a pris le commandement des troupes ce matin, au pointage de 10 heures, avec dans son sillage, les actuels leaders au classement général provisoire, Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco (IBSA) et le gros du peloton. Un peloton qui reste, pour l’heure, relativement groupé, même si des différences de trajectoires sont notables. « L’enjeu de la journée, c’est de se positionner au mieux pour passer le front ondulant. Sur zone, c’est est déjà très instable », explique Christian Dumard, le consultant météo de la course.
Se placer au mieux avant cette nuit
Sur l’eau, chacun tente donc de trouver le meilleur chemin et des écarts se dessinent en latéral. Certains, à l’image d’Achille Nebout et Gildas Mahé (Amarris) puis d’Aurélien Ducroz et Vincent Riou (Crosscall), affichent un décalage d’une trentaine de milles dans l’Est par rapport à la majorité de la meute. Idem, mais dans une moindre mesure, pour Mikaël Mergui et Antoine Carpentier (Centrakor) qui ont, par ailleurs, été contraints d’effectuer une marche-arrière dans la nuit, pour se débarrasser d’un filet de pêche coincé dans la quille de leur Class40. Payant ou non ? Difficile en l’état, de répondre à la question même si théoriquement, le vent devrait être plus faible dans l’ouest que dans l’est la nuit prochaine. Ce qui est certain, en revanche, c’est que le flux d’ouest qui accompagne actuellement la flotte va se renforcer dans la soirée, à l’approche du front, pour atteindre 20-25 nœuds, avec une rotation du vent ouest nord-ouest. « Ça semble parti pour un long bord bâbord amures », ajoute Christian Dumard qui estime que la donne pourrait toutefois être un peu différente pour les pointus, Yala de Olivier Gamot et Jérôme Ragimbeau, Bleuet de France de Charlotte Cormouls et Claire-Victoire de Fleurian puis Mussolo 40 de Jose Guilherme Caldas et Gustavo Peixoto. Positionnés plus au sud, ces trois-là ne devraient, en effet, pas subir le passage de front et voir l’écart se creuser avec les leaders. Qu’importe, le match entre eux est intense également !