Baptiste Hulin (Fondation AMIPI) : « La nuit a été compliquée à bord de Fondation AMIPI parce qu’on a perdu la plus grande voile du bateau, le spinnaker qui fait 200 m². Le problème c’est que cette deuxième étape va se faire quasiment 100% sous spi. Là, on est rentré dans du vent un peu plus fort et on a mis le petit spi ce qui ne va pas forcément beaucoup nous handicaper dans les prochains jours hormis à la fin, dans le vent médium, voire mou. Lorsque la voile s’est déchirée, on a toutefois perdu pas mal de temps dans la manœuvre pour la remonter à bord alors qu’elle était complètement dans l’eau. On a connu des matins plus rigolos mais on est quand même super motivés pour le reste de la course. Les petits copains sont devant et on va essayer de ne pas trop les laisser partir. On change un peu de philosophie mais l’objectif reste d’arriver aux Sables d’Olonne le plus vite possible. »

Antoine Carpentier (Centrakor) : «Le jour vient de se lever. Depuis le départ, nous avons été gâtés. Pour commencer, nous avons croisé un requin peu avant la procédure de départ. Ensuite, Mika nous a pris une bête de start ! Deux heures après le départ nous étions en tête et nous avons vu des baleines à une centaine de mètres du bateau. Il y a énormément de méduses à voile. A la tombée de la nuit nous avons eu la malchance de prendre un filet à la dérive dans la quille, ce qui nous a obligés à faire une marche arrière alors que nous étions sous spi. La procédure est simple : descendre la chaussette afin que le spi soit étouffé, lofer face au vent sans virer de bord, attendre que le vent et les vagues nous fassent reculer, puis repartir et remonter la chaussette à spi. Depuis, nous avons peu à peu perdu de vue nos concurrents chacun fait sa route, nous avons retrouvé une vingtaine de nœuds de vent et nous sommes toujours sous spi. Nous nous sommes relayés à la barre, maintenant c’est mon tour d’aller m’allonger. »
Olivier Gamot (Yala) : « Quel bel après-midi, hier, pour quitter Horta. Nous avons pu admirer de nouveau la géographie extraordinaire de l’archipel. Hier soir, l’île de Graciosa est apparue illuminée, comme un bateau de croisière au milieu de la mer. Nous avons reformé notre trio de pointus avec le Brésil à notre gauche et le Bleuet juste devant. Tout cela annonce une belle compétition dans les prochains jours. »
Charlotte Cormouls (Bleuet de France) : « Nous voilà reparties vers les Sables d’Olonne pour la deuxième étape. Le départ au près dans un vent faible nous a permis de rester au contact de la flotte de scow pendant tout l’après-midi. C’était très excitant de batailler avec eux, et nous sommes contentes de nous sur cette première partie. A la tombée de la nuit, les deux pointus étaient à 8 milles derrière et nous étions bord à bord avec Fondation AMIPI, Everial et Sign For Com. Lorsqu’il a fallu envoyer les spis, nous nous sommes très vite fait distancer… Et malheureusement, Yala et Mussulo nous ont rattrapées dans la nuit. Nous naviguons maintenant en flottille tous les trois ! Cela promet du match ! Il faut à tout prix que nous restions en tête de la flotte des pointus ! Nous ne voyons plus l’archipel. C’est avec une pointe de nostalgie que nous avons quitté ces paysages magnifiques. La nuit a été noire et couverte, avec une grosse houle qui nous a donné le mal de mer. Mais déjà nous sommes réamarinées, parées pour la semaine ! »