Messages du bord – 11 juillet

11 Juil 2023 | Edition 2023

Erwan Le Draoulec (Everial ) : « Nous allons avoir des soucis d’énergie jusqu’au bout… Mais on va faire avec ! On profite qu’il y ait quelques rayons de soleil pour recharger un peu nos batteries.
Nous avons malheureusement déchiré notre spi médium et nous avons encore eu un souci de safran…
Mais on garde le smile ! »

Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) : « Tout va bien à bord de Vogue avec un Crohn. Après de longues heures sous spi à marcher sur un fil, nous avons pu passer sous gennaker. D’une part, ça va au moins aussi vite et, d’autre part, c’est bien plus stable ! Bilan : une poulie cassée mais tous les spis sont indemnes. Tant mieux parce qu’on en aura encore bien besoin pour la dernière partie de la course. Un petit peu de ménage, de réglages et c’est reparti pour les surfs à plus de 20 nœuds. La flotte est finalement relativement groupée et ça promet un beau finish au coude à coude. »

Nicolas D’Estais (Café joyeux) : « Une bonne nuit tout droit comme on les aime ! On est à la lutte avec Vogue avec un Crohn. Ce n’est pas très agréable de sentir quelqu’un respirer dans son cou mais quelque part ça nous aide à aller encore plus vite pour rattraper ceux devant… Plus que 48 heures de course. Il va falloir bien gérer le timing de l’empannage, sûrement ce soir, pour faire cap vers les Sables d’Olonne. L’arrivée se précise pour jeudi matin. On va longer toute la côte française dans la dernière nuit, qui s’annonce très tactique. Il va aussi falloir gérer, et c’est non moins important, le moment où on va ouvrir le second et dernier paquet de Haribo. Car il faut quand même savoir que Léo, après avoir englouti un pot de Nutella entier en 36 heures de course, a déjà dévoré le premier duquel je n’ai eu droit qu’à trois Crocodiles. »

Achille Nebout (Amarris) : « Après un petit passage délicat hier soir dans une ligne de nuages qui nous a un peu ralentis, Amarris est, depuis, en marche pleine balle sous gennaker. On a enfin touché le vent et l’angle qu’on était venus chercher dans notre option nord. On est désormais plus rapides que les copains au sud. On espère que ça va durer et que le croisement va être intéressant, mais le vent est bien instable, les nuages reviennent et rien n’est écrit… Alors on fait avancer le bateau au mieux et on se repose pour aborder la fin de course qui s’annonce au plus près des côtes bretonne et vendéenne ! Tout va bien à bord, on a juste changé l’écran d’ordi et j’ai cassé un lacet de mes Crocs. Il y a pire… On vit une belle course bien engagée depuis le départ. La vie à bord n’est pas simple mais je crois qu’on commence à s’y faire… »

Olivier Gamot (Yala) : « La journée d’hier fut d’une tristesse infinie. Peu de vent, pas de lumière, et beaucoup d’humidité. La nuit dernière, nous avons en revanche eu droit à une magnifique voie lactée. Ce matin, le soleil donne sur un horizon toujours vide de bateau. Notre trajectoire se rapproche de celle du 135 (Bleuet de France), ce qui est très intéressant. A suivre dans les prochaines 24h. Une dorsale va se créer devant nous et nous pourrions perdre un peu de temps, mais il ne semble pas qu’on soit condamnés à rester là jusqu’à la fin des temps. »

Mikaël Mergui (Centrakor) : « On a fait une nuit à l’intérieur, sous pilote. On s’est bien reposés après cette journée remplie d’émotions…. Pêche à la crevette avec le A4, suite à la rupture de la drisse. On surveille de près l’évolution du palier de safran. On a tenté de remettre de la toile mais au bout de 30 minutes, cela s’est empiré. On a roulé le gennak et mis le J1. C’est frustrant. On regarde les autres et on se refait la course en s’imaginant que notre option n’était pas si mal et que le bateau aurait pu être à la hauteur en vitesse en voyant le retour de certains aux avant-postes. Le seul hic, c’est que du coup on fait des casse-croutes et on mange fort. Il va donc va falloir rationner les derniers plats. Bizarrerie : tous ceux qui restent sont les mêmes ! »

Charlotte Cormouls (Bleuet de France) : «Troisième lever de soleil à bord sur la deuxième étape. Cette fois-ci, c’était un vrai lever de soleil : ciel dégagé et beau temps ! De quoi nous remonter le moral, parce que la pluie commençait à sérieusement éprouver nos nerfs. Et pour accompagner cette belle nouvelle, les dauphins sont venus longuement jouer autour de nous ce matin ! Le moral est à nouveau au beau fixe. La journée d’hier a été élue à l’unanimité « journée la moins marrante de la course ». Du matin au soir, la pluie et le froid nous ont accompagnées, et nous étions empétolées dans moins de 5 nœuds de vent. Nos voiles ne se gonflaient pas, la houle les faisait claquer, et les prévisions météo n’annonçaient pas d’issue évidente pour sortir de la dorsale. Nous nous voyions déjà passer deux semaines en mer, impuissantes, et les positions de nos concurrents n’étaient pas franchement réconfortantes, entre les scows qui filaient à 16 nœuds et les autres pointus qui avaient l’air d’avancer bien mieux que nous. Mais, victoire : à la fin de la journée l’anémomètre nous annonçait enfin 7 nœuds de vent ! Ce n’est pas grand-chose, mais suffisamment pour nous faire avancer. Entendre le bateau glisser était d’un réconfort salvateur ! Au coucher du soleil, nous avons eu une petite frayeur en voyant un aileron tourner autour du bateau pendant de longues minutes. Nous craignions une attaque d’orques, même si elles ont souvent lieu plus proches des côtes. Finalement le mystérieux visiteur s’en est en allé comme il était venu, on n’en saura pas plus… La nuit a été belle, dégagée (la pluie nous a quittées !), avec un magnifique ciel étoilé. Et le vent est monté progressivement. Nous avons maintenant 11 nœuds, c’est encourageant. Yala est devant nous, mais plus pour longtemps, nous donnons tout pour le rattraper ! »

Estelle Greck (Sign For Com) : « Tout va bien à bord, ça file toujours aussi vite ! C’est une première pour moi, une longue course à bord d’un bateau neuf. Les mouvements du bateau sont assez violents. Une chute à mon actif ! Pour un équipage qui ne se connaissait pas avant de partir, ça se passe plutôt très bien ! On se marre malgré le fait que l’on soit trempés jusqu’aux os. On se demande qui sera le premier à oser à enlever ses bottes pour découvrir la bonne odeur des pieds mouillés depuis dimanche…. Non, sans rire, ça commence à être un peu long d’avoir le pantalon et les bottes trempés depuis dimanche. Peut-être que demain se sera bon, on pourra sécher ! Nous avons eu des petites casses mais rien d’important. Dimanche, nous nous sommes fait un bon départ à l’abattée après être passés sous A4, sans safran, la totale mais on s’en est sorti indemnes. Depuis cette nuit, on a pu lâcher la barre et retrouver un semblant de vie à bord. Prochaine étape l’empannage, et la descente vers les Sables d’Olonne. »

Les dernières actualités

Messages du bord – 14 juillet 2023     

Messages du bord – 14 juillet 2023     

Olivier Gamot (Yala) : « Jérôme (Ragimbeau) ne savait pas qu'il y avait des machines à laver en pleine mer. On nous aurait menti ? Nous étudions attentivement l'évolution de notre palier de safran qui semble à peu près stable, quoi que très mou (ça...

lire plus
Messages du bord – 13 juillet

Messages du bord – 13 juillet

Charlotte Cormouls (Bleuet de France) : « Hier, nous avons profité de la dernière journée ensoleillée et calme, car nous savions qu'à partir d'aujourd'hui ce serait plus sport. Nous nous sommes lavées et avons fait le plein de sommeil, sous gennak dans...

lire plus
Epilogue cette nuit aux Sables d’Olonne !

Epilogue cette nuit aux Sables d’Olonne !

Après un long bord bâbord amure entamé quasiment dès la sortie de l’archipel des Açores, dimanche dernier, le gros du peloton de la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables a désormais opéré un grand virage à droite pour rejoindre la Vendée. Premier à empanner...

lire plus
Messages du bord – 12 juillet

Messages du bord – 12 juillet

Achille Nebout (Amarris) : « Dernier (magnifique) lever de soleil sur cette Les Sables - Horta - Les Sables, après une nuit plutôt agitée. Après le fameux empannage que l'on attendait tant, le vent rentre assez fort donc ce n'est pas simple de...

lire plus
Pas d’inquiétude pour le duo Mussolo 40

Pas d’inquiétude pour le duo Mussolo 40

Depuis ce matin, la trace sur la cartographie des Brésiliens Jose Guilherme Caldas et Gustavo Peixoto posait un peu question. Après un bref échange avec la Direction de Course, les deux hommes, qui déplorent toutefois la perte de leurs deux spis, ont indiqué que tout...

lire plus
Bientôt le virage à droite

Bientôt le virage à droite

Alors qu’il leur reste désormais moins de 500 milles à parcourir pour boucler la seconde étape, les leaders de la Les Sables – Horta – Les Sables poursuivent leur route en direction de la pointe Bretagne en rangs serrés. Reste que si les huit premiers se tiennent en...

lire plus