Mikaël Mergui (Centrakor) : « Le petit front tant attendu est passé sur nous, et comme dans les livres, il pleut et ça caille derrière ! La mer est vraiment désordonnée et parfois le bateau part en surf et finit par planter en bas de la vague. Un peu comme si vous mettiez un coup de frein pour un feu qui vient de passer au rouge. On a toutefois la chance d’avoir en général une vague qui va nous nettoyer les sinus ! On a renfilé une polaire et les dessous techniques et, c’est sûr, même sous la pluie nos cirés ne sont pas étanches : les boules. Heureusement, j’ai mon pot de talc pour me sécher les fesses, comme les bébés. Sinon tout va bien à bord. IBSA a une faculté à glisser qui nous agace un peu. Je me demande d’ailleurs entre un Italien et un Espagnol, quelle musique ils écoutent ? Cela doit être terrible ! Seule ombre au tableau, le pot de pâte à tartiner Ovomaltine qui descend. Je n’en ai pas trouvé à l’escale, et ça, c’est un coup dur pour moi. J’ai même commencé à me rationner ! »
Fabien Delahaye (Legallais) : « Tout va bien à bord. Pas de tout repos ce début de course. On se relaie à la barre depuis le départ. Vent fort au portant, toute la journée d’hier sous petit spi. On a passé le front et sa zone de transition hier soir. »

Erwan Le Draoulec (Everial) : « Tout va bien à bord. On a juste un petit souci, c’est qu’on n’a plus d’énergie. On n’arrive pas à recharger les batteries parce que l’alternateur du moteur ne fonctionne pas. On a des panneaux solaires mais il ne fait pas très beau donc ils ne chargent pas beaucoup. Ce n’est pas grave. On va se débrouiller, on va réparer, éteindre l’ordinateur, prendre peu de fichiers météo et ça va aller. »
Charlotte Cormouls (Bleuet de France) : « Tout va bien à bord malgré un temps pluvieux. Nous avons passé la journée d’hier sous spi, au contact des deux autres pointus. Belle bataille au cours de laquelle nous les avons distancés de quelques milles. La houle croisée complique les choses, ce n’est pas évident de barrer et de régler son spi dans une mer aussi mal rangée. La nuit a été sombre, couverte et ventée avec entre 25 et 30 nœuds. A l’aube, le vent est tombé d’un coup, passant de 25 à 10 nœuds. La bascule s’est accompagnée d’une grosse pluie dont on se serait bien passée ! Les scow ont pris une avance considérable. Nous sommes impressionnées ! Nous donnons le meilleur pour sortir vite de la dorsale, mais ce n’est pas encore gagné… En attendant, patience et abnégation, car la vie à bord est bien humide. »
Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) : «Troisième journée de course sur cette seconde étape. Tout va bien à bord de Vogue avec un Crohn malgré quelques petites bricoles techniques. On navigue au portant dans des conditions assez engagées depuis 24 heures. Cette nuit, une petite dorsale nous a offert quelques heures de répit pour récupérer. A bord, les conditions de vie ne sont pas des plus reposantes : ça tape, ça penche et ça mouille. Le seul endroit confortable c’est la bannette ! Pas facile de se faire à manger non plus, alors on se rabat sur les barres céréales et les compotes. Les milles défilent et les routages nous annoncent une arrivée dans environs trois jours. »