Alberto Bona (IBSA) : « On approche de Terceira. Ces deux derniers jours ont été un peu difficiles. On a énormément barré. C’est la fin de cette première étape alors on ne lâche rien. On devrait arriver ce soir et l’arrivée ne va pas être simple dans les petits airs. On va faire le max avec Pablo et on reste pleinement concentré ! »

Mikaël Mergui (Centrakor) : « Le vent n’est pas facile et capricieux. Les fichiers de vent ne correspondent pas toujours avec ce que nous avons en réalité, donc on fait des petits recalages sur nos copains quand on estime que nous sommes en gain. Dans le jargon on dit prendre son ticket, sa place en fait. Les nuits sont magnifiques, la lune, presque pleine, éclaire la mer. Pardon ici, c’est l’OCEAN, la mer c’est chez moi en Méditerranée. L’océan, donc, est plus calme, et du coup il y a moins de bruit à bord. La coque tape moins et la quille ne hurle plus. Je me dis qu’elle a une extinction de voix la pauvrette. Mais on en entend l’eau couler le long de la coque et c’est très agréable. J’ai fait un brin de toilette hier soir, j’ai mis mon collant technique des grandes occasions et changé de haut aussi. J’ai même mis un coup de déodorant ! Antoine m’a demandé si je sortais. Je lui ai dit que j’avais baleti (bal du samedi soir en provençal ) sur l’océan. »
Charlotte Cormouls (Bleuet de France) : « Quelques nouvelles du bord en ce dimanche matin ensoleillé : nous sommes sous spi dans 12-15 nœuds de vent. Le vent a bien molli dans la nuit, ça sent l’anticyclone des Açores, et donc l’arrivée qui n’est plus si loin ! Objectif des prochaines journées : ne pas se faire empêtrer dans la pétole autour des îles ou au cœur de l’anticyclone ! Hier, nous avons vu les premiers poissons volants du voyage ! Et cette nuit, l’un d’eux a terminé son vol plané échoué dans le cockpit du bateau dans un grand bruit. Il s’est ensuite mis à frétiller jusqu’à ce qu’on lui rende la liberté en le remettant à l’eau. On l’aurait bien mangé, ça nous aurait changé des lyophilisés, mais ici pas de quoi cuisiner ! Et puis il parait que ce n’est pas fameux… Concernant la course, on s’accroche toujours, on espère rattraper Mussulo à l’approche de l’archipel, grâce à notre stratégie plus Sud, qui devrait nous permettre de toucher du vent plus longtemps… Réponse dans les prochains jours ! »
Olivier Gamot (Yala) : « Après avoir participé à de nombreuses courses en Mini 6.50, je découvre et apprécie d’avoir à bord des moyens de communication. C’est à la fois très sympathique pour la liaison avec les proches, mais également très intéressant au niveau sportif car nous connaissons la position de nos concurrent.e.s et bien entendu les prévisions météo. Notre installation informatique reste rudimentaire, néanmoins, savoir où le vent va souffler ou pas, permet d’avoir une stratégie ! Je suis très content d’avoir vu mon premier poisson volant ce matin. Jérôme quant à lui a également vu des calamars et des baleines. De nombreux dauphins sont venus agrémenter notre journée. Nous restons concentrés à la fois sur la bonne tenue de notre réparation en l’endroit où passer pour éviter la pétole. Quelques autres avaries mineures ont été repérées et réglées rapidement. »