Aurélien Ducroz (Crosscall) : « Les dernières 24 heures ont été bien sportives. On a eu quelques petits problèmes de pilote et on a beaucoup, beaucoup, beaucoup barré. Ce n’était pas complètement simple mais tout est en train de rentrer dans l’ordre donc c’est top. Maintenant, on fait de la vitesse. On verra à quelle sauce ont se fait manger à la fin mais c’est sûr que l’arrivée sur les Açores semble complexe. On est en forme et le bateau aussi. »

Mikaël Mergui (Centrakor) : « On est parti dans le tobogan infernal. On critique souvent le près sur nos bateaux, mais le portant c’est dur aussi. Ça tape sur les vagues que l’on rattrape. La quille siffle à partir de 16 nœuds et hurle à 19 nœuds. Les vagues nous arrivent en pleine figure. Le sel pique les yeux et les lèvres, et, bien sûr, le ciré n’est pas étanche ! Il y a toujours une goutte qui descend le long du dos ou qui remonte par les manches… Bref, le portant, c’est dur aussi, mais au moins on fait de la route rapidement. On a quelques fuites sur le bateau et on déplore la casse de notre stick de barre. La poignée est restée dans la main de Tonio et la barre est partie, occasionnant une belle sortie de route. Le bateau s’est couché et les voiles claquaient. J’étais en train de me restaurer à l’intérieur et une bonne partie a fini dans les fonds. On a essayé plein de config’ de voiles différentes car on découvre encore le bateau dans les conditions toniques. On a mis du temps mais c’est bon, le dernier pointage montre que l’on va vite, et ça c ‘est cool ! »
Charlotte Cormouls (Bleuet de France) : « Le moral est au beau fixe à bord du Class40 135. Depuis hier, nous avançons vite (très vite), sous un beau ciel bleu. Hier, nous avons passé une bonne partie de la journée sous spi, à faire des surfs endiablés dans une houle bien formée. Nous avons battu notre record de vitesse sur ce bateau, avec une pointe à 18,8 nœuds. Nous nous sommes aussi faites peur avec de nombreux départs au tas. De quoi nous convaincre de repasser sous gennak avant la nuit. Nous avons croisé Mussulo au coucher du soleil, qui est parti plus au nord, et qui nous a malheureusement doublé dans la nuit. Nous donnons tout pour reprendre la tête des pointus ! »

Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) : « Hier était probablement la journée la plus exigeante de cette étape. Entre le vent fort et irrégulier et la mer agitée et désordonnée, le bateau, les mains et le matériel ont été mis à rude épreuve !Nous avons opté pour une configuration petit spi, un ris dans la grand-voile qui devait permettre de ne pas (trop) planter le nez du bateau dans les vagues. C’était d’ailleurs la première fois que l’on envoyait cette voile, un joli baptême du feu avec quelques beaux surfs à plus de 25 nœuds ! Une belle découverte pour nous donc, si ce n’est que l’on a aussi découvert qu’à hautes vitesses la carène du bateau projette un jaser d’eau à haute pression dans la voile. A tel point qu’elle a fini par se déchirer légèrement. Nous avons donc joué la prudence et opté pour un compromis assez bas, et donc assez lent, dans l’espoir de ne pas déchirer davantage notre joli spi tout neuf !Résultat : un spi sauvé, quelques places perdues et un nouveau match qui commence. La flotte est assez compacte. Il faut maintenant bien travailler le positionnement dans l’anticyclone et les timings d’empannages. »