Baptiste Hulin et Christophe Bachmann (Fondation AMIPI) ont franchi en 12e position la ligne d’arrivée de la 2e étape de la 9e édition de la Les Sables-Horta-Les Sables. Ils ont coupé la ligne ce vendredi 14 juillet à 06h06’36’’ (heure française) après 5 jours 15 heures 06 minutes et 36 secondes de course.

Baptiste Hulin et Christophe Bachmann (Fondation AMIPI) : « Merci à tous ceux qui sont là pour notre arrivée tardive, ou tôt ce matin, je ne sais pas trop comment dire ! (Rires). Ça a été, c’est sûr, une étape difficile pour nous. On est déçus du résultat sportif, c’est clair, mais il y a eu pas mal d’autres choses qui ont fait qu’au final, si on fait le bilan, ça reste quand même positif. Après la perte des deux spis, on a quand même réussi à rester à distance à peu près égale avec ceux de devant pendant longtemps. Ce n’était quand même pas gagné parce qu’on n’avait pas les voiles adaptées. On s’est battus à distance. L’idée, c’était d’aller vite avec nos moyens. Evidemment, c’était hyper frustrant de ne pas batailler dans le groupe parce qu’on avait qu’une envie, c’était de jouer avec lui. Dans les cinq premiers de cette étape, il y a quand même trois Pogo S4 comme le nôtre. Si on avait réussi à accrocher et à finir la bataille avec tout le monde, ça aurait pu être vraiment super sympa pour la première course du bateau et du projet. Là, ça a été une autre course, une autre histoire. Hier matin, ça a été le coup de grâce car les fichiers annonçaient de la molle. On savait qu’en arrivant avec 50-60 milles de retard sur la queue de peloton, on tomberait dedans, on pensait que ça arriverait un peu plus tardivement. On pensait avoir un petit coup à jouer avec le thermique à la côte mais on n’a jamais réussi à y aller. On est restés bloqués. On a mis douze heures pour traverser l’île d’Yeu. On l’a un peu mal vécu et il a fallu attendre 1 heure du matin cette nuit pour redécoller. Une fois que ça c’était accepté et digéré, on a essayé de faire avancer le bateau comme on pouvait. On a fait des blagues, on n’avait que ça à faire de toutes façons. Dans ces moments-là, soit on broie du noir, soit on relativise en se disant que si on est là, c’est à cause de nos petites erreurs et on assume. Il y avait deux gros objectifs sur cette Les Sables – Horta – Les Sables. D’une part, c’était une course de préparation, d’entraînement et de découverte du bateau et ça, c’est validé. D’autre part, on voulait se qualifier pour la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre et, sous réserve de la Direction de course de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre, normalement, c’est fait. Au final, on a pris beaucoup de plaisir à bord et ça reste le principal. »
Flash arrivée
Charlotte Cormouls et Claire-Victoire de Fleurian ont franchi en 13e position la ligne d’arrivée de la 2e étape de la 9e édition de la Les Sables-Horta-Les Sables. Elles ont coupé la ligne ce samedi 15 juillet à 0Oh04’37’’ (heure française) après 6 jours 9 heures 04 minutes et 37 secondes de course.

Charlotte Cormouls et Claire Victoire de Fleurian (Bleuet de France) : « On termine premier bateau pointu ! On a atteint notre objectif après s’être bien battues avec Yala et Mussulo 40 au début. C’était très sympa, avec des options très différentes. On ne savait pas du tout ce que ça allait donner. Ça a été une deuxième étape plus dure et plus engagée que la première. On a eu pas de vent du tout, ou trop. Lors des dernières 48 heures, on a constamment eu plus de 25 nœuds, avec des paquets de mer, alors qu’avant, on a eu trois jours dans la grosse pétole qui ont été très durs pour le moral. On ne savait pas trop comment on allait se sortir de la molle. On regardait les fichiers, on se voyait au milieu d’une grosse bulle et on se disait qu’on en avait pour dix jours ! Dans le même temps, on voyait les autres filer à 15 nœuds. C’était dur de voir les scows passer la dorsale et, de notre côté, s’arrêter net dedans. Après, c’est reparti. En une nuit, on est passé de 4 à 35 nœuds. Les deux derniers jours ont vraiment été denses. Presque un peu trop à la fin ! (Rires) On a beaucoup appris et progressé dans la pétole. On a eu toutes les conditions pénibles. On se dit que la suite sera plus simple. Le jour où on aura 15 nœuds et qu’on sera au travers, ce sera parfait ! (Rires) Du gros temps, au portant, on n’avait jamais eu encore. On continue à élargir nos expériences, c’est bien. La course était magique. On termine beaucoup moins fatiguées que sur la Normandy Channel Race parce qu’il y a eu des moments où on arrivait à beaucoup dormir en journée. Sur le long court, il y a un vrai rythme de vie à bord et moins de manœuvres. Il n’y a pas de casiers, moins de pêcheurs…. Il y a nettement moins de risques et ça prend moins d’énergie. Maintenant, on se sent prêtes pour la Transat Jacques Vabre. Cette Les Sables – Horta – Les Sables a indiscutablement été un super galop d’essai au large ! »
