Les derniers mots des marins avant le départ

8 Juil 2023 | Edition 2023

Tanguy Leglatin et Erwan Le Draoulec (Everial) : « Au départ, dans les îles, on va probablement avoir un peu de dévent. Ça va vraiment dépendre des nuages et de la puissance du vent. Il va y avoir une part d’aléatoire. Il va falloir rester calme, essayer d’aller vite et vraiment réussir à être suffisamment nord à la sortie de l’archipel pour attraper le synoptique avant la tombée de la nuit, ce soir. La probabilité, ensuite, c’est d’aller accrocher une belle dépression chez les Anglais. Il y aura un choix de compromis selon notre position par rapport au centre : soit aller encore plus nord, soit tendre la trajectoire vers l’arrivée. On va prendre l’étape comme elle vient sans penser au classement de l’étape précédente. On part entraînés environ quatre fois plus qu’au départ de la première manche. On va continuer de progresser, de découvrir le bateau et de vraiment trouver sur quoi travailler cet été. C’était très bien lors de la manche aller en ce sens, et on va continuer comme ça. Il y a des petites choses à changer mais la base est bonne. On reste dans la même optique. On verra bien où ça nous mène. »

Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) : « Horta a été une grande découverte. C’était vraiment une belle escale ! Cette deuxième étape va être bien différente de la première avec un jeu beaucoup plus ouvert. Stratégiquement, ça va être intéressant. Avec les très faibles écarts qu’il y a au classement, il va y avoir des choix importants. Certains vont peut-être jouer le positionnement par rapport à la flotte pour minimiser les risques. Pour nous qui sommes un peu derrière, ça peut aussi être l’opportunité de prendre une route un peu différente et, pourquoi pas, essayer de faire un coup. S’extraire des îles, ça risque de ne pas être évident. Il ne va pas y avoir beaucoup de vent sur la zone de départ et sur les premières heures de course. En fait, ça risque de partir par devant parce qu’on va globalement aller chercher de la pression en montant au nord. Il faudra, comme souvent, bien être concentré dès le début pour être dans le wagon. Ça va jouer en fonction des modèles et des options qu’auront pris les coureurs. On sait que globalement on devrait à peu près de façon certaine longer les côtes bretonnes puis vendéennes. Jusqu’au bout, il y aura des petits coups stratégiques avec probablement des effets à terre. Il ne faudra pas mollir. »

Olivier Gamot (Yala) : « Lors de cette escale à Horta, on s’est concentré sur la réparation des safrans. On n’a pas eu trop le temps de visiter l’île de Faial mais on fait de la strat’. On a mis un peu de matière et on espère que ce sera suffisamment solide pour pouvoir attaquer au retour. On va poursuivre le match à trois avec les Brésiliens et les filles. Ça devrait être super. On s’en réjouit d’avance. On voit que la météo est compliquée et qu’il va se passer des choses. On sait aussi qu’il ne va pas se passer ce que l’on attend. On va voir en mer ce que ça donne. Le bateau est plus prêt qu’avant le départ des Sables d’Olonne. On va faire au mieux et voir ce que ça donne. On sait qu’on a un petit déficit de vitesse au portant dans le vent fort et on va essayer de s’adapter mais en tous les cas, on est motivés. On va voir s’il y a des coups de mistoufle dans les premiers milles entre les îles. On est prêts ! »

Baptiste Hulin (Fondation AMIPI) : « On va voir ce qui va se passer sur l’eau car on n’en sait rien : il demeure pas mal d’incertitudes. On part dans une situation complexe avec beaucoup de phénomènes qu’on va rencontrer et qu’on va plus ou moins subir. Ça va beaucoup dépendre du timing de notre sortie de l’archipel. Ce sera un peu l’inverse de la première étape en termes de puissance de jeu. Le match s’annonce très ouvert. On va retrouver une nouvelle fois des allures portantes. C’est cool parce que ce sont des allures que l’on aime tous bien. Christophe (Bachmann) et moi, on ne perd pas de vue que l’objectif principal sur cette deuxième étape, c’est de se qualifier à la Transat Jacques Vabre et d’arriver aux Sables d’Olonne avec un bateau en bon état. On a vu sur la manche aller que ça pouvait être des moments violents dans du vent fort avec de la mer croisée. On était sur une étape de prise en main à l’aller avec Pierrick. Ça s’est super bien passée sportivement. Là, on reste dans la même philosophie. On a moins l’expérience de la première étape à deux que les autres duos ont déjà vécue mais ce n’est pas grave car comme d’habitude, on va partir combatifs, conquérants et se battre avec nos armes. »

Achille Nebout (Amarris) : « Je pense qu’on va arriver bien cramés parce qu’il n’y aura peut-être pas beaucoup de moments de repos. Ça nous va bien si les conditions sont un peu instables parce qu’on est en position de chasseurs parfaite. On n’a pas grand-chose à perdre mais beaucoup à gagner. Ça, c’est plutôt pas mal comme position. On va, par ailleurs, essayer encore de découvrir ce bateau. On va avoir pas mal de portant et peut-être aussi un peu de reaching, ce qui nous irait bien car comme ça on aurait vu un peu tout le panel pendant la course. On est prêts ! »

Morgan Lagravière (Groupe SNEF) : « Les premières heures de cette deuxième étape vont être un peu compliquées mais assez vite, on devrait réussir à s’extraire puis à récupérer de la pression pour aller vers le nord. On va essentiellement régater au portant, une allure que l’on affectionne beaucoup, Xavier et moi. On va essayer de vite retrouver nos repères ensemble parce que ça fait quasiment deux ans que l’on n’a plus navigué tous les deux. La dernière fois, c’était en Figaro Bénéteau 3 et on avait gagné la Sardinha Cup. On est très complémentaires. On a confiance l’un dans l’autre. On a tous les éléments pour réussir une belle étape. Il y a forcément de l’incertitude dans l’air, mais pas mal de choses sont en notre faveur. On va essayer se faire plaisir et de bien faire les choses. »

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